Mon activité sociale n’a jamais été aussi peu stimulante. Ce dimanche, je suis donc allée prendre un petit café en terrasse, histoire de me sentir exister au soleil et de faire prospérer mon estime de moi. Du moins, j’ai essayé.
- « De quelle couleur le café, ma p’tite dame? »
- « Noir. Noir de noir. Un espresso. »
- « Ah mais des nespressos, on en a aussi des verts, des bleus, des dorés... »
Est-ce dû aux effets psychotoniques de la caféine? Je n’avais jamais, jusqu’à cet instant de lucidité, relevé le fabuleux coup marketing subliminal basé sur la liaison obligatoire dans le groupe nominal « un espresso ». Ce qui donne à voix haute « unespresso ». Un Nespresso quoi. Et toute la francophonie de penser qu'un espresso et un Nespresso, c'est blanc bonnet et bonnet blanc, si j’ose m’exprimer de la sorte au sujet d’un petit noir.
Bravo les gars!
Mon sang n’a fait qu’un tour de moulin, j’en ai ma dosette. J’ai avalé mon kawa standardisé à 50 euros le kilo en moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire. Bande de capsules!
Je m’en retourne boire la tasse au fond de ma piscine, là où (selon Wikipédia) « un espresso ou café court est un café très corsé avec un fort arôme, obtenu par percolation sous haute pression, c'est-à-dire en faisant passer rapidement de l'eau chaude sous une pression de 9 bars à travers du café finement moulu et torréfié. »
Quoi d’autre ? Rien de plus. Rien de moins.
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